Mais
cett'autre histoire de la pie, de laquelle nous avons Plutarque mesme
pour respondant, est estrange. Elle estoit en la boutique d'un
barbier à Rome,
et faisoit merveilles de contre-faire avec la voix tout ce qu'elle
oyoit; un jour, il advint que certaines trompetes s'arrestarent à
sonner long temps devant cette boutique; dépuis cela et tout le
lendemain, voylà cette pie pensive, muete et melancholique, dequoy
tout le monde estoit esmerveillé; et pensoit on que le son des
trompetes l'eut ainsin estourdie et estonnée, et qu'avec l'ouye la
voix se fut quant et quant esteinte; mais on trouva en fin que
c'estoit une estude profonde et une retraicte en soy-mesmes, son
esprit s'exercitant et preparant sa voix à representer le son de ces
trompetes: de maniere que sa premiere voix ce fut celle là, de
exprimer perfectement leurs reprinses, leurs poses et leurs nuances,
ayant quicté par ce nouvel aprentissage et pris à desdain tout ce
qu'elle sçavoit dire auparavant. - Montaigne
In an Italian story from some time ago
there was a parrot that could talk in a cage at a bar.
Goofy stuff like "Polly wanna cracker!"
Now one day the barkeep turns on the radio...
Incredible! Miles and Coltrane on Flamenco
Sketches is the first thing they hear.
Everyone is silent while those horns blow.
For a week the parrot wouldn't say a word.
Like it was deaf, and in silence couldn't speak.
But no; deaf and devoted look alike,
and it hadn't been hurt. It had been moved.
Then the bird sang: a great, vivid
triumph of trumpets. And now that music
was all it would ever say. Bright. Loud.